En partenariat avec Pratik Téatr et la Direction Culture et Société avec le soutien du FSDIE, de la CVEC culture.

À la croisée d’une logique de formation et d’une politique de pratique artistique amateur, ce temps fort du théâtre étudiant accueille les spectacles créés dans les 8 ateliers de théâtre amateurs organisés par Pratik Teatr, la Direction Culture et Société et le théâtre Antoine Vitez sur les campus d’Aix et de Marseille :

6 juin 19h : Poings de Pauline Peyrade, Édition : Les Solitaires Intempestifs, mise en scène Elsa Reygrobellet

Une relation abusive, un combat. Pour s’en sortir,
comprendre, se réapproprier l’histoire.

Jouant avec les codes du théâtre, Poings est tour à tour un poème, un chant, un roman. Ce texte dépeint avec une poésie riche et des rythmiques multiples les méandres de l'emprise et de ses effets. Nous l’aborderons pas le biais d’un travail d’improvisation et d’énonciation. En partant des présences corporelles et de leur langage, nous explorerons le rapport sensible au mouvement : ce qu’il exprime, ce qu’il provoque, ce qu’il transmet.

6 juin 21h30 : À la carabine de Pauline Peyrade, Édition : Les Solitaires Intempestifs, mise en scène Rachel Kakina

À la carabine est une réponse à la violence. Violence d’un viol et d’une justice qui dit d’une enfant de 11 ans qu’elle est consentante. Désormais femme, elle se défend en commettant l’indéfendable. Le texte nous plonge dans un désir de vengeance, rythmé par des souvenirs, dans une langue crue et brutale. Il s’agira à notre tour de rendre justice à ce texte et d’atteindre sa ligne de tension en travaillant une force d’énonciation qui parte du corps, de sa posture et de son ancrage dans l’espace.

7 juin 19h : Pourquoi mes frères et moi on est parti... de Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre, Édition : Les Solitaires intempestifs, mise en scène Amandine Ricci

Dans un pays du Maghreb, quatre frères démunis rêvent de partir à l’étranger entamer une nouvelle vie. Joyeux, ce texte est une machine à jouer où les rapports familiaux se donnent à voir aussi bien dans le rejet que dans la cohésion. Nous travaillerons la
présence corporelle, la parole et l’adresse dans leur précision et leur justesse afin de façonner la réalité d’une famille qui témoigne de sa condition comme de ses aspirations.

7 juin 21h30 : Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme : un projet d’alphabtisation de Angelica Liddell, traduction de Christilla Vasserot Édition : Les Solitaires Intempestifs, mise en scène Lou Laurent

Sous forme de texte sacré, l’autrice dessine l’atrocité humaine en prônant l’extinction de cette espèce. Elle écrit ainsi un Abécédaire pour révéler les hommes, pour mieux les définir et pour dévoiler enfin toute leur noirceur.
Après une traversée de l’œuvre et le partage de nos regards, l'atelier s’acheminera, dans une optique d’écriture de plateau, vers la création de performances corporelles et chorales de nature pluridisciplinaire.

8 juin 19h : Le Colonel-Oiseau de Hristo Boytchev, traduction de Iana-Maria Dontcheva Édition : Actes Sud, mise en scène Viktoria Rabotova

Au cœur des Balkans. Un ancien monastère transformé en hôpital psychiatrique de fortune. Un nouveau docteur jeune et dynamique. Des patients inoffensifs et aux pathologies peu communes. Un soir, un avion de l’ONU largue par erreur des colis de ravitaillement signant le début d’une aventure singulière qui se termine devant le Parlement Européen. À partir d’un travail au plus près du texte, nous essayerons de donner, de la manière la plus juste possible, corps et voix à ces personnages marginaux.

8 juin 21h30 : Titre : Catarina et la beauté de tuer des fascistes de Tiago Rodrigues, traduction de Thomas Resendes Édition : Les Solitaires intempestifs, mise en scène Shun Mel

Portugal, 2028. Depuis plus de 70 ans, la tradition familiale annuelle est d'exécuter un fasciste. Sara doit pour la première fois accomplir le rituel en assassinant un député fasciste fraîchement capturé. Doit-on, si cela est nécessaire, faire le mal pour pratiquer le bien ? Le début du travail s’attachera la lettre fondatrice écrite par la grand-mère le jour où son amie Catarina Eufemia fut assassinée et qui engage toutes les générations à venir tuer un fasciste par an. L’objectif de l’atelier sera de trouver une rigueur absolue dans l’adresse, pour qu’elle soit tenue, directe et concrète.

9 juin 19h : Woyzeck de Georg Büchner, traduction de Jean-Louis Besson et Jean Jourdheuil Édition : Éditions Théâtrales, mise en scène Malo Huchard

Le soldat Woyzeck, sans le sou, marié et père d’un enfant, est exploité par son capitaine, humilié par un docteur et finalement trompé par sa femme. Il finira par la tuer dans un accès de démence. Véritable drame social et épopée du quotidien, c’est l’une des premières pièces qui narre une histoire de pauvres gens au théâtre. Woyzeck est un personnage étrange, à la marge, entouré d’autres personnages peut-être plus bizarres que lui encore. Nous construirons le travail autour de cette étrangeté omniprésente dans la pièce.

9 juin 21h30 : Le Pays lointain de Jean-Luc Lagarce, Édition : Les Solitaires intempestifs, mise en scène Andréa Ching

Louis revient une dernière fois auprès de sa famille de sang, accompagné de sa famille choisie. La pièce tord le réalisme du drame familial pour produire une parole sensible sur l’amour ou l’absence d’amour et sur la solitude de la vie d’un homme, mort jeune. Louis semble se jouer de ceux qui l’aiment, il se dérobe à eux et ne se dévoile finalement jamais. A partir d’une mise à l’épreuve de la langue de Lagarce, nous aborderons le rapport de l’acteur au personnage pour donner corps à cette fable.

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